C'est officiel ! Gymlib devient EGYM Wellpass, découvrez la nouvelle identité de marque. En savoir plus

EGYM Logo

Bien-être au travail loi : cadre, obligations et pratiques

Category: Pour les entreprises

Juriste derrière son bureau

· Publication: 2025-10-23

Priorité parfois reléguée, le bien-être au travail s’impose pourtant comme un pilier essentiel du management contemporain. Vous trouverez ici un guide clair du droit français, un rappel des devoirs de l’employeur (prévention des RPS, DUERP) et un ensemble d’outils pratiques pour installer des conditions de travail sûres et protectrices.

Bien être au travail loi : définitions et textes de référence

Le bien-être au travail s'inscrit dans un cadre juridique exigeant pour les entreprises. En France, l’article L4121-1 du Code du travail impose à l’employeur une obligation générale de sécurité couvrant la santé physique et mentale des salariés, ce qui inclut la prévention des RPS, des TMS et des violences au travail. La loi Rebsamen (2015) a rendu obligatoire une négociation sur la QVT, et la loi du 2 août 2021 l’a fait évoluer en QVCT, aujourd’hui encadrée par l’article L2242-17.

Bien être au travail loi : obligations de l’employeur et responsabilités

L'employeur assume des responsabilités précises en matière de bien-être au travail. Il doit mettre en œuvre des mesures de prévention, d'information et de formation adaptées, conformément aux principes généraux de prévention énoncés à l'article L4121-2 du Code du travail dans des buts précis : 

  • Éviter les risques
  • Évaluer les risques inévitables
  • Combattre les risques à la source
  • Adapter le travail à l'homme
  • Prendre en compte l'évolution technique
  • Remplacer le dangereux par le moins dangereux
  • Planifier la prévention de manière cohérente
  • Privilégier les protections collectives
  • Donner des instructions claires

Selon le Code du travail (art. L. 4121-1 et s.), l’employeur doit assurer la santé physique et mentale des salariés en évaluant les risques (DUERP), en menant des actions de prévention, d’information et de formation, et en adaptant l’organisation du travail. Cette obligation couvre expressément les RPS (stress, surcharge, rapports sociaux dégradés, etc.).

D’après le ministère du Travail, la prévention des RPS implique notamment de réguler la charge de travail, de garantir un soutien social et de mobiliser le dialogue social (CSE/SSCT) lors de la mise à jour du DUERP.

Enfin, selon le Baromètre Teale 2024, 23 % des salariés se déclarent en état critique ou à risque de dépression, ce qui souligne l’importance d’un environnement de travail sain au sens de la loi.

Bien être au travail loi : évaluation des risques (DUERP), QVCT et prévention des RPS

Le Document Unique d'Évaluation des Risques Professionnels (DUERP) constitue un outil central de prévention. Obligatoire pour toute entreprise ayant au moins un salarié, il doit être mis à jour annuellement (ou en cas de changement majeur) et conservé pendant quarante ans. De quoi couvrir spécifiquement les risques liés aux ambiances thermiques, à l'organisation du travail et aux facteurs ambiants comme le harcèlement.

Statistiques 2024

Valeurs clés

Taux d'épanouissement au travail

Selon le Rapport mondial 2024 d’Indeed, seuls 22 % des actifs se disent épanouis au travail (26 % en France).

Salariés stressés

D’après le Baromètre teale 2024, 37 % des salariés jugent que leur niveau de stress n’est pas acceptable (le chiffre 55 % renvoie à la satisfaction au travail, pas au stress).

Salariés envisageant de quitter

Selon le Baromètre teale 2024, 30 % des salariés ont déjà envisagé de quitter leur entreprise pour protéger leur santé mentale.

Salariés avec bonne santé mentale

D’après teale, les collaborateurs en bonne santé mentale se disent 2,2 fois plus motivés à travailler de manière productive que ceux dont l’état est dégradé.

Bien être au travail loi : aménagements, financements et conformité URSSAF

Les entreprises peuvent mobiliser des dispositifs de financement pour améliorer le bien-être au travail. Les fonds de solidarité (Haut Degré de Solidarité - HDS) intégrés à certains contrats de mutuelle ou prévoyance collective permettent de financer des actions de qualité de vie et des conditions de travail (QVCT). Ces aménagements s'inscrivent dans une vision plus large du bien être au travail, un levier stratégique pour la performance durable.

La conformité URSSAF exige une stricte application des obligations légales, sous peine de sanctions. En cas de non-respect des dispositions relatives au bien-être au travail, l'employeur s'expose à des procédures civiles (indemnisation du préjudice) et pénales (amendes, peines de prison). L'inspection du travail peut intervenir via des procès-verbaux, des mises en demeure ou l'arrêt temporaire de travaux.

Loi sur le bien-être au travail : que dit la réglementation en France ?

La réglementation française encadre strictement le bien-être professionnel. L'article L4121-4 du Code du travail exige que l'employeur prenne en compte les capacités du travailleur lors de l'attribution de tâches. En cas de présence de travailleurs de plusieurs entreprises sur un même lieu, l'article L4121-5 impose une coopération pour la mise en œuvre des mesures de sécurité.

Loi bien être au travail : obligations de l’employeur (sécurité, santé, RPS)

L'employeur doit garantir la sécurité et protéger la santé mentale et physique des travailleurs, conformément à l'article L4121-1. Cette obligation s'étend à la gestion des risques psychosociaux, avec l'intégration des RPS dans le DUERP et la mise en place de politiques de prévention contre le harcèlement.

Loi du bien être au travail : dispositifs QVCT, DUERP et référent harcèlement

La QVCT s'inscrit dans un cadre réglementaire renforcé par la loi Rebsamen. Les négociations annuelles obligatoires sur la qualité de vie au travail visent à améliorer les conditions de travail. Le Document Unique d'Évaluation des Risques Professionnels (DUERP) reste au cœur du dispositif, avec un inventaire des risques, leur classement par gravité et probabilité, et des propositions d'actions.

Bien être au travail — obligation de l’employeur : contrôles, sanctions et bonnes pratiques

Les contrôles réguliers constituent un pilier du respect de la législation sur le bien-être au travail. L'employeur s'expose à des sanctions en cas de manquement, de la simple mise en demeure à la responsabilité pénale en passant par l'arrêt temporaire de travaux. Pour anticiper ces risques, les bonnes pratiques incluent :

  • La mise en place d'un programme de prévention personnalisé
  • L'accompagnement psychologique des salariés
  • Les formations régulières sur les risques psychosociaux
  • Le développement de la sécurité psychologique au travail

Les droits des salariés face aux risques : alerte, retrait et information

Le Code du travail français accorde aux salariés des droits précis pour protéger leur sécurité et leur santé. Les droits d'alerte et de retrait du salarié permettent à un salarié de porter à la connaissance de son employeur tout danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé.

L'inspection du travail peut intervenir pour ordonner un arrêt temporaire de travaux en cas de danger avéré. De plus, en cas d'accident du travail, l'employeur a une obligation d'information précise, notamment pour les accidents mortels, sous peine de sanctions en cas de non-respect du document unique d'évaluation des risques professionnels.

La faute inexcusable de l'employeur : un risque juridique et financier majeur

La faute inexcusable ou intentionnelle de l'employeur constitue un manquement caractérisé à l'obligation de sécurité de l'employeur. Elle se définit par la conscience du danger par l'employeur (ou son devoir de l'avoir conscience) sans prise de mesures adéquates pour protéger le salarié.

En cas de reconnaissance de faute inexcusable, la réparation des préjudices suit une logique différente de la réparation classique d'un accident du travail. Voici les principaux préjudices pouvant donner lieu à réparation en cas de faute inexcusable:

  • Souffrances physiques et morales
  • Préjudices esthétiques
  • Préjudices d'agrément
  • Préjudices liés à l'adaptation du logement
  • Besoins en aide humaine
  • Périodes d'incapacité temporaire
  • Préjudice d'établissement (lié à l'impossibilité d'avoir une vie familiale normale)

Les conséquences financières peuvent être dramatiques pour l'entreprise, car la Caisse d'assurance maladie peut exiger le remboursement en une seule fois du capital représentant ces préjudices.

Loi sur le bien-être au travail : que dit la réglementation en France ?

Définitions et textes de référence

Le bien-être au travail repose sur un ensemble de textes structurants. Il couvre la sécurité, la santé physique et mentale, la prévention des risques psychosociaux (RPS) et l’ergonomie. Les lois et accords clés incluent :

  • Le Code du Travail, notamment l’art. L4121-1, obligeant l’employeur à protéger la santé des salariés, et l’art. L4121-2, définissant les principes de prévention (évaluation des risques, priorité aux mesures collectives).
  • La Loi Santé-Travail 2021, renforçant les obligations de prévention (programme annuel pour entreprises de +50 salariés) et intégrant la QVCT (Qualité de Vie et Conditions de Travail).
  • La Loi Rebsamen 2015, réformant le dialogue social (fusion des instances en Délégation Unique du Personnel) et reconnaissant les troubles mentaux comme maladies professionnelles.
  • La Loi El Khomri 2016, instaurant le droit à la déconnexion pour limiter l’impact des outils numériques.
  • Les Accords Nationaux Interprofessionnels (ANI), comme celui de 2020 sur la QVCT, encadrant la prévention des RPS et les aménagements ergonomiques.

La vigilance de l’employeur reste centrale et garantit un équilibre entre performance et santé. Les références comme les anact bien être au travail guident les entreprises dans la mise en œuvre de ces obligations.

L'évolution du cadre légal : de la QVT à la QVCT

La QVCT, intégrée par la Loi Santé-Travail 2021, succède à la QVT (Qualité de Vie au Travail). Elle recentre les actions sur les conditions réelles du travail en abandonnant les initiatives symboliques (baby-foot, pauses bien-être).

En quoi l’accord QVCT révolutionne le bien-être au travail ? En alignant santé et performance via l’adaptation du travail à l’homme et la lutte contre la monotonie. Il s’articule autour de trois piliers principaux : 

  1. engagement des parties prenantes,
  2. actions concrètes (diagnostic, expérimentations)
  3. et ajustements réguliers, pour une évolution durable.

Bien être au travail loi : obligations de l’employeur et responsabilités

Loi bien être au travail : obligations de l’employeur (sécurité, santé, RPS)

Les obligations de l'employeur en matière de santé et de sécurité au travail incluent la garantie d’un environnement sans danger, qu'il s'agisse de risques physiques (accidents, TMS) ou psychosociaux (stress, harcèlement).

Pour y répondre, l'employeur doit structurer sa démarche autour du Document Unique d'Évaluation des Risques Professionnels (DUERP), des principes généraux de prévention (L4121-2 du Code du travail) et d'actions adaptées à son activité. Cela inclut :

  • La prévention des accidents et maladies professionnelles ;
  • La gestion des RPS via des audits réguliers ;
  • Des formations obligatoires (incendie, secourisme, ergonomie) ;
  • Des mesures concrètes (consignes affichées, EPI, défibrillateurs).

En matière de santé mentale, l'employeur doit créer un environnement propice au bien-être.

La prévention des risques psychosociaux (RPS) : une obligation spécifique

Les RPS (stress, harcèlement, bore-out) sont encadrés par une réglementation stricte. La loi bien-être au travail exige une approche proactive, intégrant :

  • Les RPS dans le DUERP et le Plan de Prévention des Risques ;
  • Le respect des accords ANI (2008 sur le stress, 2010 sur le harcèlement) ;
  • Un système d'alerte anonyme et un protocole de médiation ;
  • Des formations des managers à la détection des signaux d'alerte.

Les enjeux sont majeurs. Une prévention efficace améliore le climat social et l’attractivité. À l’inverse, le non-respect de l’obligation de sécurité (C. trav. L4121-1) expose l’entreprise à des contentieux pouvant aller jusqu’à la faute inexcusable (C. séc. soc. L452-1 et L452-3), qui ouvre droit à une indemnisation des préjudices sans plafond forfaitaire fixé par la loi. Par ailleurs, le défaut de DUERP est sanctionné (1 500 €/7 500 €, récidive possible) et l’entrave au CSE est pénalement réprimée.

Bien être au travail loi : évaluation des risques (DUERP), QVCT et prévention des RPS

Loi du bien être au travail : dispositifs QVCT, DUERP et référent harcèlement

Le Document Unique d'Évaluation des Risques Professionnels (DUERP) est obligatoire dès le premier salarié et constitue le socle de l'obligation de l'employeur de protéger la santé physique et mentale des travailleurs. La Loi Santé-Travail 2021 l'associe à un Programme Annuel de Prévention (PAPRIPACT) pour les entreprises de 50 salariés et plus, définissant actions, indicateurs, budget et calendrier via une consultation du CSE.

Les acteurs de la prévention et leurs rôles

La mise en œuvre des obligations légales repose sur une coordination entre acteurs clés. Le tableau suivant présente les principaux dispositifs de prévention du bien-être au travail :

 

Dispositif

Objectif Principal

Obligation légale

Acteurs Clés

DUERP

Identifier, évaluer et planifier la prévention de tous les risques professionnels, y compris les RPS

Obligatoire pour toute entreprise dès le 1er salarié

Employeur, CSE, Salariés, Médecine du travail

Négociation sur la QVCT

Améliorer la qualité de vie et les conditions de travail

Obligatoire dans les entreprises avec délégué syndical (généralement > 50 salariés)

Direction, Délégués syndicaux, CSE

Droit à la déconnexion

Assurer le respect des temps de repos et l'équilibre vie pro/vie perso

Modalités à définir par accord ou charte (entreprises > 50 salariés)

Employeur, Salariés, Managers

 

L'employeur reste principal responsable de la santé au travail, mais doit s'appuyer sur le CSE (via sa commission SSCT), les services de prévention et de santé au travail, ainsi que les salariés.

Bien être au travail loi : aménagements, financements et bonnes pratiques

Au-delà de la loi : mettre en place une politique de bien-être proactive

La conformité aux exigences légales sur le bien-être au travail constitue un socle essentiel, mais elle ne suffit pas pour créer un environnement de travail épanouissant. Pour passer à l’action, voici une variété d’options :

  • Former les managers à la détection des signaux faibles de mal-être et au management bienveillant.
  • Mettre en place une organisation du travail favorisant l’équilibre (horaires flexibles, télétravail maîtrisé).
  • Proposer un accès à des programmes de sport et de bien-être pour agir sur la santé physique et mentale.
  • Aménager des espaces de travail et de pause favorisant le confort et la convivialité.
  • Mener des enquêtes régulières pour prendre le pouls du climat social.

Des solutions concrètes pour favoriser le bien-être de vos salariés

De nombreux outils sont à disposition pour accompagner les entreprises dans leur démarche de bien-être. L’investissement dans des programmes sportifs, par exemple, constitue une réponse efficace. L’offre bien être au travail de Wellpass, avec plus de 6 000 partenaires, s’affirme comme une solution adaptée à des besoins variés et fortement valorisée par les salariés.

Découvrez notre offre sport & bien-être pour les salariés

Envie de profiter d'un abonnement unique et sans engagement donnant accès à + 6 000 partenaires sport et bien-être ?

FAQ - Bien être au travail loi

    L'employeur a une obligation légale de sécurité de résultat en matière de santé et de bien-être de ses salariés. Cette responsabilité se traduit par plusieurs obligations clés. Il doit notamment : 

    1. évaluer systématiquement tous les risques professionnels pour la santé physique et mentale de ses salariés ; 
    2. mettre en place des actions préventives adaptées à ces risques ; 
    3. informer et former ses employés sur les mesures de prévention ; 
    4. adapter l'organisation du travail aux capacités des salariés ; 
    5. et enfin, veiller à l'application effective des mesures ainsi définies.

    La dernière grande réforme en matière de santé au travail est la Loi Santé-Travail du 2 août 2021 qui marque une évolution significative dans la prise en compte du bien-être des salariés.

    Le bien-être au travail repose sur plusieurs dimensions interdépendantes qui forment les piliers d'une approche globale et durable. Ces 7 piliers incluent : 

    1. la sécurité et la santé physique des travailleurs, 
    2. la prévention des risques psychosociaux (stress, harcèlement, épuisement professionnel), 
    3. l'ergonomie des postes de travail, 
    4. l'équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, 
    5. l'évolution professionnelle et le sens du travail, 
    6. la parité et l'égalité des chances, 
    7. ainsi que la contribution des employés aux enjeux de santé au travail.

    C’est à l'employeur que revient la responsabilité principale du bien-être au travail, conformément à l'article L4121-1 du Code du travail. Cette responsabilité s'inscrit dans une obligation de sécurité de résultat qui exige de l'employeur qu'il garantisse effectivement la sécurité et la santé de ses salariés, et non simplement qu'il mette en place les moyens nécessaires.

     

    Le bien-être au travail correspond à l'ensemble des conditions qui permettent à un salarié de réaliser son activité professionnelle dans un cadre sécurisé, respectueux de sa santé physique et mentale, et favorisant son épanouissement professionnel.

    La faute inexcusable de l'employeur est caractérisée lorsqu'il a conscience du danger auquel est exposé un salarié, ou aurait dû en avoir conscience et ne prend pas les mesures nécessaires pour le préserver.

    Les 10 règles d'or de la sécurité au travail peuvent se formuler ainsi : 

    1. évaluer systématiquement tous les risques professionnels ; 
    2. mettre à jour régulièrement le Document Unique d'Évaluation des Risques Professionnels ; 
    3. former tous les salariés aux risques spécifiques de leur poste ; 
    4. impliquer le CSE dans la définition et le suivi des mesures de prévention ; 
    5. fournir l'équipement de protection adapté ; 
    6. prévenir activement les risques psychosociaux ; 
    7. respecter les règles d'ergonomie des postes de travail ; 
    8. mettre en place un référent harcèlement ; 
    9. garantir le droit à la déconnexion ; 
    10. et assurer un suivi médical personnalisé via le service de santé au travail.

    Suggested episodes

    Veuillez sélectionner votre lieu de résidence et votre langue

    Vous ne trouvez pas votre pays ? Consultez notre page internationale pour connaître les distributeurs de votre région.